lundi 14 octobre 2013

Article Presse - Sud Ouest



   Si l’on en croit son directeur artistique, Pierre-Maurice Nouvel, le concept du cirque qui se produit à partir de ce vendredi soir à Vars est trivial : « Sous le chapiteau, il y a une porte d’entrée, en face une issue de secours. Et nous, on passe entre les deux. »

Pourtant, il serait difficile d’affirmer que l’univers de la compagnie ariégeoise Les Têtes en l’air puisse se résumer à cette phrase. Ou même se résumer tout court. Désordonné mais pas trop, il est tantôt spectaculaire, tantôt farfelu ou rigolo. On peut y trouver pêle-mêle un balayeur, un escargot cascadeur ou encore quelques musiciens acrobates.

    Pierre-Maurice Nouvel réfute pourtant le terme de cirque moderne. « Selon moi, c’est un spectacle plutôt classique », assure-t-il. Son acolyte, Cécile Laroche, un des piliers de l’association, n’est pas tout à fait de cet avis et tempère aussitôt : « Spectacle classique, pas sûr. Vous ne verrez pas souvent dans un spectacle classique un mec interrompre un numéro pour faire mine d’uriner sur la scène. »

C’est d’ailleurs le directeur artistique des lieux qui joue les perturbateurs durant les représentations. « Je passe, je me balade, sourit-il. Je fais le clown, mais toute la troupe fait le clown. »

Le nouveau spectacle s’intitule « La Parade des étonnés ». Et, lorsqu’on les questionne sur le choix du titre, les deux collègues glissent malicieusement : « Il fallait bien trouver un nom. »

Pour cette toute récente création, la compagnie a voulu raconter une histoire, relier les numéros entre eux et bouleverser les règles. À l’antipodiste (un artiste qui jongle avec ses pieds) succédera ainsi un coureur cycliste, incarné par le troisième membre permanent de la troupe, Olivier Lebreton, dit Charlot de la Sarthe. « C’est l’aventure d’un cycliste qui ne s’est jamais dopé. Il raconte sa dernière course, un Bordeaux-Paris, en 1988. »

Les Têtes en l’air réinventent, recréent ou retrouvent la définition du mot cirque. « La seule règle, c’est de faire un spectacle en rond », estime Pierre-Maurice Nouvel, qui aime se qualifier de fantaisiste.
La plupart des huit membres de la compagnie sont instrumentistes et la musique fait donc partie intégrante de ce spectacle syncopé, souvent surprenant, loufoque et amusant.7

Ce vendredi soir, samedi et dimanche, « La Parade des étonnés » défilera donc sous son chapiteau, à Vars. La mairie a mis gratuitement à leur disposition la pelouse de la base de loisirs de Portal. Sur place, il y aura une porte d’entrée et une sortie de secours. Et, avec Les Têtes en l’air, c’est bien la seule chose que l’on peut prévoir.


Publié le 26/07/20 - Par Dan Perez

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